Des Amis célèbres
Prix Goncourt 1943,Marius GROUT est un écrivain du spirituel,un pèlerin de l'universel. Elevé dans le catholicisme et après un cheminement personnel au sein de multiples religions,il s'attachera au groupe quaker jusqu'à la fin de sa vie malgré quelques distensions. Professeur de formation,il éduque ses élèves qui voient en lui un maître à vivre,il est de ceux dont l'oeuvre et le parcours personnel sont intimement liés. Intransigeant sur son écriture,il est toujours à la recherche du terme qui retranscrira le plus profondément possible la nature de l'idée suggérée. Reconnu par ses pairs comme un poète authentique et classé à la hâte dans les écrivains religieux,il évoluera à la fin de sa vie vers une quête plus métaphysique.
Il meurt prématurément en 1946 et comme l'écrit très justement Georges Hirondel dans son ouvrage -Marius GROUT, aventurier de l'absolu- : "sa soudaine disparition nous prive du roman le plus passionnant,celui qu'il n'a pas écrit".
Les ouvrages de Marius GROUT ne sont disponibles que sur les sites Internet de livres anciens et chez les bouquinistes. L'ouvrage de Georges Hirondel est édité aux Editions Bertout.
Décédé à Paris le 7 novembre 1989 à l’âge de 79 ans.
Evoquons quelques unes de ses activités où il se dépensait sans réserve: En Allemagne, après la première guerre mondiale, avec les
Quakers anglais, en Angleterre où il avait de nombreux amis, en France avec l’abbé Pierre, l’abbé Glasberg, les Petits frères de Pauvres, les activités auprès des foyers pour Africains, en collaboration avec le Père Lunardini et d’autres dans la lutte pour l’irrigation du Sahel, etc.
Membre de l’Assemblée de France, il était aussi compagnon des Soeurs protestantes de Pomeyrol. Au cours des dernières années de sa vie, Gilbert se consacrait à l’association juive Yad Vashem et avait été invité en Israël pour planter un " Arbre du Juste " à la suite de ses interventions pour le sauvetage d’enfants juifs, pendant la guerre.
Un Mémoire de Maîtrise de Olivier Pettinoti lui a été consacré (cf. liste des ouvrages en vente).
John Sutton :
Né à Sète en 1897, d’un père Quaker anglais et d’une mère Huguenote française, décédé à Nîmes le 27 juin 1987. John appartenait à une Assemblé de Grande-Bretagne, mais la plus grande partie de son existence s’est déroulée en France.
Durant la première guerre mondiale, il se joignit, en tant qu’objecteur de conscience, au Comité Quaker de Secours aux victimes de la guerre et il fut envoyé avec une équipe en France. Ses contacts intimes avec les Quakers le conduisirent bientôt à se joindre à la Société des Amis. Grâce à ses connaissances linguistiques, il contribua au renouveau du Quakerisme en France et participa aux rencontres quakers de l’avenue Victoria à Paris.
Après l’invasion allemande en 1940, ses activités de Consul de Grande-Bretagne lui valurent de graves et pénibles difficultés suivies de son internement en camp de concentration en Allemagne. Son témoignage de pacifiste lui fit subir deux semaines au pain et à l’eau, au cachot pour avoir refusé de fabriquer des munitions.
Après la guerre, il fut décoré du MBE par les Britanniques, de la Reconnaissance française de la Résistance (ce qu’il appréciait le plus) et des années plus tard, de la médaille militaire française (qui le faisait sourire lui qui n’a jamais porté un uniforme militaire !°).
De nouveau nommé consul de Sa Majesté à Strasbourg, il resta dix ans à ce poste avant d’achever sa carrière à Marseille.
Au moment de sa retraite, il se retira, avec sa seconde épouse Madeleine, à Congénies ou il acquit l’ancien lieu de culte quaker et le transforma en maison d’habitation. Ce lieu historique fut ainsi sauvegardé.
Henry Van Etten :
Né en 1893, il habitait à Montmorency, avec sa femme Marcelle. Il est décédé en 1968 à Magnosc dans les Alpes maritimes. Il raconte sa vie dans son "Journal d'un Quaker de notre temps" édité en 1962. Sa rencontre avec le quakerisme débute en 1916, au travers des Cultes assurés par Justine Dalencourt. Cette femme évangéliste admirable, Quaker, pionnière du ministère féminin en France qui, pendant plusieurs décades fut, seule dans notre pays, à maintenir le témoignage quaker jusqu'en 1920, époque à laquelle un premier et modeste Centre Quaker International fut érigé à Paris. C'est par le truchement de l'espéranto qu' Henry van Etten, pacifiste, fut amené à la Société des Amis. Doué d'une intelligence vive, d'une grande sensibilité, d'un sens critique aigu, d'une franchise percutante, ouverte aux réalités spirituelles, Henry fut, grâce à une plume alerte, l'auteur ou le traducteur de plus de trente livres, de nombreuse brochures et d'articles, tous axés sur les divers aspects du message et de l'esprit quaker. Durant de nombreuses années, Henry fut chargé du secrétariat de notre Société en France. Il effectua de nombreux voyages et fit un grand nombre de conférences, tant pour faire connaître le quakerisme en France que pour la sauvegarde de l'enfance délinquante et l'oeuvre dans les prisons qui fut une de ses préoccupations majeures. Durant la guerre, il prit une part active dans l'oeuvre du Secours Quaker. Henri van Etten a marqué fortement le renouveau du quakerisme en France, depuis 1920.