Des Amis célèbres

Robert Barclay naquit en Ecosse et se rallia à Fox vers 1667. On l'a appelé le "grand théologien de l' Ecosse" à cause de son oeuvre parue en latin en 1676, sous le titre de Apologie de la véritable théologie chrétienne, professée et prêchée par ceux que l'on nomme en dérision 'quakers'", etc. Ce livre fut écrit en vue de répondre aux docteurs de l'époque pour défendre la doctrine quaker. Il fut ensuite traduit en anglais en 1678, en hollandais, et une première traduction française parut en 1702. L'Apologie a souvent été réimprimée depuis et pendant longtemps a constitué la meilleure défense de la foi quaker. Une nouvelle édition française préparée par Georges Liens est parue en 1993 sous le titre La Lumière intérieure, source de vie.

Né en 1881 et décédé en 1951, compositeur de musique, auteur d’un opéra-comique, “ Sylvie ”, et une opérette, “ mam’zelle prud’homme, qui fut donnée à l’opéra de Monte Carlo en 1932, et enfin son dernier ballet, “ la grande jatte ”, accepté à l’opéra en 1939, mais qui ne fut donné qu’au cours de l’été 1950 avec un grand succès. Il s’intéressait beaucoup aux étudiants, et était aimé d’eux. Il avait créé en collaboration avec sa femme Ella, le Cercle international de jeunesse, en 1928, au Centre quaker international de Paris,  rue Guy de la Brosse.

Voir "origine du mouvement quaker", notes biographique. Photo

Fils d'un contrôleur de la Monnaie ami intime de Louis XVI, naquit à Limoges en 1773. Quand la révolution éclata, ses biens furent confisqués, ses parents jetés en prison. Il prit les armes; fait prisonnier, il put s'évader et débarqua en Guyane en 1793. Ardent admirateur de Voltaire, il fit connaissance des Amis à New York en 1795, et se convertit au christianisme quaker. Il revint en France en 1807, visita les monastères et les couvents catholiques. Il aurait voulu rencontrer Napoléon 1er au sujet de la conscription, mais il ne put y réussir. En 1811 et en 1813, il visita de nouveau la France et fut reçu par Guizot et le duc de Broglie. Il s'intéressa partout au régime des prisons. Il retourna une dernière fois en France en 1820. Il rencontra de nombreux monarques européens. Chaque fois qu'il venait en France, il visitait ses compatriotes quakers des villages des environs de Nîmes. Il mourut à l'âge de quatre-vingt deux ans, en 1855. On l'a appelé "l'ambassadeur du Christ". C'est grâce à lui que l'attention de la célèbre Elisabeth Fry, d'Angleterre, fut attirée sur l'horrible situation des prisons et qu' ainsi fut inspirée sa grande oeuvre auprès des prisonniers en Europe.

Prix Goncourt 1943,Marius GROUT est un écrivain du spirituel,un pèlerin de l'universel. Elevé dans le catholicisme et après un cheminement personnel au sein de multiples religions,il s'attachera au groupe quaker jusqu'à la fin de sa vie malgré quelques distensions. Professeur de formation,il éduque ses élèves qui voient en lui un maître à vivre,il est de ceux dont l'oeuvre et le parcours personnel sont intimement liés. Intransigeant sur son écriture,il est toujours à la recherche du terme qui retranscrira le plus profondément possible la nature de l'idée suggérée. Reconnu par ses pairs comme un poète authentique et classé à la hâte dans les écrivains religieux,il évoluera à la fin de sa vie vers une quête plus métaphysique.

Il meurt prématurément en 1946 et comme l'écrit très justement Georges Hirondel dans son ouvrage -Marius GROUT, aventurier de l'absolu- : "sa soudaine disparition nous prive du roman le plus passionnant,celui qu'il n'a pas écrit".

Les ouvrages de Marius GROUT ne sont disponibles que sur les sites Internet de livres anciens et chez les bouquinistes. L'ouvrage de Georges Hirondel est édité aux Editions Bertout.

Décédé à Paris le 7 novembre 1989 à l’âge de 79 ans.

Evoquons quelques unes de ses activités où il se dépensait sans réserve: En Allemagne, après la première guerre mondiale, avec les

Quakers anglais, en Angleterre où il avait de nombreux amis, en France avec l’abbé Pierre, l’abbé Glasberg, les Petits frères de Pauvres, les activités auprès des foyers pour Africains, en collaboration avec le Père Lunardini et d’autres dans la lutte pour l’irrigation du Sahel, etc.

Membre de l’Assemblée de France, il était aussi compagnon des Soeurs protestantes de Pomeyrol. Au cours des dernières années de sa vie, Gilbert se consacrait à l’association juive Yad Vashem et avait été invité en Israël pour planter un " Arbre du Juste " à la suite de ses interventions pour le sauvetage d’enfants juifs, pendant la guerre.

Un Mémoire de Maîtrise de Olivier Pettinoti lui a été consacré (cf. liste des ouvrages en vente).

Fondateur de la Pensylvanie

Peintre, est né à Londres en 1908. Il habitait à Paris, et est décédé  en 1979. Selon les termes de Jacqueline Robinson : “ Un authentique quaker, en quête de la Lumière, et répandant la lumière, tolérant, généreux, fidèle, complètement dévoué aux autres. Ces qualités qu’il mettait au service de la vie spirituelle de la communauté, il les apportait aussi d’une manière intense et plus intime à ceux qui avaient le privilège d’être de ses amis, et ils étaient nombreux.

Un homme d’une grande vision, d’une sensibilité et d’une imagination fantastique, ce qui définissait en lui l’artiste. Son oeuvre témoigne de la richesse et de la complexité de son caractère... Un travailleur infatigable ; il laisse une quantité énorme de peintures et également d’ouvrages oubliés et de manuscrits, qui attestent de l’envergure et du sérieux de ses intérêts. Notamment à tous les domaines de la spiritualité, à la psychologie, à l’occultisme et aux grands problèmes de l’humanité.

Pionnière de la danse moderne, Jacqueline Robinson a largement contribué à l'ancrage de la danse éducative en France. Elle a rejoint la Société des Amis (Quakers) en 1970. Dans un article intitulé "La danse intérieure" publié par le Bulletin des quakers en France La Lettre des Amis n°56 de mars 1998 elle écrit, entre autres:

"J'ai découvert la danse- dite d'expression- en 1941. J'ai rencontré pour de vrai le quakerisme, auquel j'adhère totalement depuis 1970. Cinquante ans, en somme, et je maintiens qu'il y a pour moi une véritable analogie entre les deux, une réelle parenté dans la manière de considérer l'être humain, le potentiel d'authenticité et de générosité de comportement, et dans une démarche que je ne peux que qualifier de spirituelle car c'est ainsi que je la vis".

 

Ses enfants consacrent un site web à son souvenir et à celui de son époux, Octave Gélinier.

 

http://www.ogelinier-jrobinson.fr

Né en 1893, il habitait à Montmorency, avec sa femme Marcelle. Il est décédé en 1968 à Magnosc dans les Alpes maritimes. Il raconte sa vie dans son "Journal d'un Quaker de notre temps" édité en 1962. Sa rencontre avec le quakerisme débute en 1916, au travers des Cultes assurés par Justine Dalencourt. Cette femme évangéliste admirable, Quaker, pionnière du ministère féminin en France qui, pendant plusieurs décades fut, seule dans notre pays, à maintenir le témoignage quaker jusqu'en 1920, époque à laquelle un premier et modeste Centre Quaker International fut érigé à Paris. C'est par le truchement de l'espéranto qu' Henry van Etten, pacifiste, fut amené à la Société des Amis. Doué d'une intelligence vive, d'une grande sensibilité, d'un sens critique aigu, d'une franchise percutante, ouverte aux réalités spirituelles, Henry fut, grâce à une plume alerte, l'auteur ou le traducteur de plus de trente livres, de nombreuse brochures et d'articles, tous axés sur les divers aspects du message et de l'esprit quaker. Durant de nombreuses années, Henry fut chargé du secrétariat de notre Société en France. Il effectua de nombreux voyages et fit un grand nombre de conférences, tant pour faire connaître le quakerisme en France que pour la sauvegarde de l'enfance délinquante et l'oeuvre dans les prisons qui fut une de ses préoccupations majeures. Durant la guerre, il prit une part active dans l'oeuvre du Secours Quaker. Henri van Etten a marqué fortement le renouveau du quakerisme en France, depuis 1920.